Lang Lang est bien de retour : son exigeant programme en témoigne, de la grâce fauréenne à la sensibilité délicate ou vigoureuse de Chopin, en passant par les sombres visions de Schumann.
Celui qui demeure une des stars de la planète piano réunit, à travers quelques-unes de leurs plus belles inspirations, trois maîtres de l’instrument. Plus connue dans sa version pour orchestre, la Pavane, avec son élégance un peu triste, affiche une popularité qui ne s’est jamais démentie. Dans les Kreisleriana, Schumann reprend le personnage du maître de chapelle Johannes Kreisler, « musicien halluciné dont la fin présage si étrangement la sienne » (André Boucourechliev) qui apparaît dans des ouvrages d’E.T.A. Hoffmann. Elles sont dédiées à Chopin, dont le pianiste chinois interprète un bouquet de Mazurkas, manière de journal intime du compositeur, et une de ses Polonaises les plus puissamment dramatiques.