Operabase Home
Tours, Centre-Val de Loire, Indre-et-Loire, Frankreich | Kulturinstitution

Frühere Produktionsrezensionen

3
Tosca, Puccini
D: Pier Francesco Maestrini
C: Pedro Halffter
Puccini's opera 'Tosca' lands at the Cervantes Theater in Malaga

The international cast brings together the voices of the Armenian soprano Lianna Haroutounian, in the role of Tosca; Mexican tenor Ramón Vargas , as Cavaradossi, and Lithuanian baritone Kostas Smoriginas , playing Scarpia. The opera features some of the most renowned arias, such as 'Vissi d'arte' and 'E lucevan le stelle', which will flood the Cervantes Theater next weekend along with the voices of Cristian Díaz, Fernando Latorre, Luis López and Luis Pacetti. "A very spectacular production", as Pedro Halffter points out, which will benefit from the play of lights and the Malaga Philharmonic Orchestra that will accompany the soloists together with the Malaga Opera Choir and the Pueri Cantores Malaga choir . The conductor wanted to congratulate the choir for their magnificent work and for allowing the children to enter the operatic experience. After very intense and fruitful weeks of rehearsal, the director hopes "that we will be all the strength and intensity of Puccini and be able to take it to the maximum."

weiterlesen
23 November 2021www.laopiniondemalaga.esArancha Tejero
Le 66, Offenbach
D: Victoria Duhamel
Ticket Gagnant avec Le 66 ! pour Les Bouffes de Bru Zane au Festival d’Avignon

Les Bouffes de Bru Zane s’invitent au Festival d’Avignon et proposent une pétillante version mise en scène par Victoria Duhamel du “66 !”, opérette en un acte composée en 1856 par Jacques Offenbach : Le Festival d’Avignon, in et off a bien lieu et mêle à nouveau les formes, avec notamment cette opérette d’Offenbach produite par le Palazzetto Bru Zane et qui prendra ensuite la route à travers le pays. L’action se déroule au XIXème siècle : deux jeunes amoureux, tous deux tyroliens, Frantz et Grittly sont en route vers Strasbourg afin de porter secours à la sœur de Grittly. En chemin, Frantz confie à la jeune fille qu’il a acheté un ticket de loterie portant le numéro 66. Croisant un colporteur qui leur assure qu’il s’agit du ticket gagnant, Frantz se réjouit de sa nouvelle fortune. Grittly, suspicieuse, tente de convaincre son bien-aimé qu’il s’agit en fait d’un piège. Flannan Obé, Paul-Alexandre Dubois & Lara Neumann - Le 66 ! (© Jacinthe Nguyen) La mise en scène de Victoria Duhamel illustre l’intrigue avec légèreté et limpidité, le spectateur s’attachant à ce duo en suivant cette histoire claire et remplie de références (notamment faustiennes). Armé d’un mégaphone, le baryton Paul-Alexandre Dubois se fait même chauffeur de salle, présentant les personnages. Le public est également invité à participer activement afin de faire avancer le cours de l’histoire (le pianiste Martin Surot pioche au hasard un numéro dans un bocal, le gagnant étant sélectionné d’après le numéro de son siège et contribuant à l'intrigue en résolvant un problème mathématique, et lisant même dans les pensées des personnages). Mélangeant contexte de l’époque et vocabulaire moderne, le côté décalé et déjanté provoque les fous-rires dans la salle. Malgré un espace minimaliste, les décors simples, conçus par Guillemine Burin des Roziers, sont mis en valeur par l’animation scénique ainsi que les lumières attrayantes programmées par Félix Bataillou. Flannan Obé, Paul-Alexandre Dubois & Lara Neumann - Le 66 ! (© Jacinthe Nguyen) Côté musique, le burlesque et l’excentricité d’Offenbach jouent jusque dans les moindres détails. L’effectif concentré en trois musiciens (dans un arrangement signé François Bernard) met en valeur la distribution vocale tout en participant allègrement à l’intrigue et à la mise en scène. Rozenn Le Trionnaire à la clarinette, Lucas Perruchon au trombone et Martin Surot au piano sont aussi de la partie pour les chorégraphies, chantent quelques phrases, et s’expriment globalement avec dynamisme. Lucas Perruchon, Lara Neumann, Flannan Obé & Le 66 - Rozenn Le Trionnaire - Le 66 ! (© Jacinthe Nguyen) Le naïf et intrépide tyrolien Frantz est joué avec toute la candeur (mais aussi le brillant) du personnage par le ténor Flannan Obé. Le jeu théâtral est comique à souhait, exagérant émotions et mouvements à l’unisson, mais enrichissant son interprétation vocale d'un caractère sensible. Ses lignes, soulignées par une voix claire et droite, sont maîtrisées, légèrement pincées dans les aigus, expressives et distinctement déclamées. Il porte une grande attention à donner du sens en nuançant le texte. À ses côtés, son amoureuse, la jeune tyrolienne Grittly, interprétée par la soprano Lara Neumann est volontairement plus humble (répondant aux enjeux de son personnage). Affirmée et confiante, elle fait preuve d’un jeu convaincant et cohérent, soutenant celui de son partenaire de scène. Le timbre mélodieux, doté d’un léger vibrato, est bien nourri et orné, la jeune chanteuse le déployant avec facilité sur des phrases homogènes et gracieuses. L'ambitus et la matière vocale sont assez larges pour se déployer depuis des graves voluptueux vers de justes aigus. Enfin, dans le rôle du maître de cérémonie puis du colporteur Joseph Berthold, le baryton Paul-Alexandre Dubois se montre actif et dégage un fort charisme scénique et vocal. Dans son caractère à la fois mystérieux et mesquin, il s’impose par une voix dynamique, résonnante et caverneuse. Cependant, le chanteur semble parfois se retenir un peu vocalement dans les ensembles, provoquant un manque de relief. La première de cette œuvre encore trop méconnue rencontre un grand succès public, avec cette alliance de caractères tonique, frais et abondamment comique, pour petits et grands.

weiterlesen
16 Juli 2021www.olyrix.comPar Marjorie Cabrol
Iolanta, op. 69, Tchaikovsky, P. I.
D: Dieter Kaegi
C: Vladislav Karklin
Fiat lux !

Année 1846. Un orchestrion dans le salon de la grande famille Tchaïkovski. Le petit Piotr, âgé d’alors 6 ans, entend pour la première fois « Vedrai Carino », l’air de Zerlina dans Don Giovanni de Mozart. L’enfant pleure, est bouleversé. Premier choc. Premier éclat de lumière. Face à son insondable mélancolie, l’enfant de verre, comme le surnomme Fanny, sa nounou, cherchera toute sa vie durant ce rayonnement qu’il ne trouvera que dans les œuvres du compositeur salzbourgeois et qu’il considérera comme un dieu. Année 2018. Ce 25 mai on joue sur la scène tourangelle la première de Mozart et Salieri, un opera da camera de Rimsky-Korsakov, sans doute une de ses partitions les moins connues. Tirée de l’œuvre du même nom d’Alexandre Pouchkine, la pièce narre la mort du jeune génie et de son présumé assassin. Au plafond, un lustre à pampilles brille au-dessus d’un gros piano noir qui envahit la scène, réduite pour l’occasion par la fermeture partielle des deux rideaux rouges sur le côté et d’un mur noir à l’arrière. À la scène suivante, la scène de la mort, l’espace se fait plus sombre et plus étouffant, le piano se transforme en table pour le dernier dîner, puis en cercueil. La lumière, elle, baisse petit à petit, le lustre devient un chandelier éteint par Salieri à la fin de l’œuvre après l’Introït du Requiem. À son écoute et devant la grandeur de la musique mozartienne, le vieux compositeur jaloux, ému jusqu’aux larmes, nous rappelle le petit Piotr Ilitch deux siècles auparavant. Interprété par Irakli Murjikneli, le jeune Mozart est plein de vie, détonne et dérange dans le décor noir et gris, s’amuse à sortir du cadre de la scène. Le ténor a un superbe timbre doublé d’une voix puissante. L’Orchestre Symphonique Région Centre-Val de Loire dirigé par Vladislav Karklin semble, lui, plus en reste et, tout comme Mischa Schelomianski en Salieri, paraît se réserver pour la deuxième partie de soirée. L’œuvre est très courte et malgré la mise en scène de Dieter Kaegi, classique mais efficace, la dimension tragique de la narration peine à atteindre son climax. © Marie Petry « Pourquoi ne puis-je faire comme Rimski-Korsakov ? Pourquoi, chez moi, les trompettes, les trombones soufflent de toutes leurs forces pendant des pages et des pages sans rime ni raison ? » (Tchaïkovski dans une de ses correspondances à Mme von Meck, son amie et bienfaitrice). Fort heureusement, en 2e partie, Vladislav Karklin ne donnera pas raison au compositeur en offrant pour Iolanta une musique pleine de couleurs, tantôt puissante et hardie, tantôt rêveuse et sensible. La soprano sibérienne Anna Gorbachyova-Ogilvie campe une princesse extrêmement touchante et est très investie dans son rôle, comblant ainsi certaines gênes vocales probablement dues au stress. Les décors et les costumes signés Francis O’Connor sont somptueux et confèrent instantanément un caractère onirique et mystérieux à l’intrigue. Dans sa verrière, rose parmi les roses, et confinée dans cet univers, la jeune fille est entourée par ses trois « nounous » interprétées agréablement par Delphine Haidan, Yumiko Tanimura et Majdouline Zerari ainsi que par les femmes du Chœur de l’Opéra de Tours. Ces dernières jouent un rôle important eu égard à la mise en scène, et tiennent leur emploi avec brio malgré de légers décalages avec l’orchestre. Des domestiques (des hommes du chœur) viennent jeter un œil à cette plante rare à travers les vitres de la verrière, d’abord faiblement éclairée, suggérant la cécité de la jeune femme. Au-dessus, un ciel parfois bleu, parfois gris, est projeté grâce à un écran qui fait également office de miroir, reflétant l’action en-dessous et offrant plusieurs points de vue sur une même scène. Lors du grand air d’Ibn-Hakia, interprété par un Aram Ohanian convaincant, Dieter Kaegi nous donne ainsi à voir sur cet écran des images de la radiographie de la jeune fille ou, plus kitsch, des vidéos de cygnes pendant le duo d’amour. De fait, ces moments apportent peu pour l’ambiance et la compréhension de l’œuvre. Dans l’arioso du Roi René, Mischa Schelomianski déploie avec facilité et beauté toute sa palette de graves dans de grandes et belles nuances, d’autant plus que le rôle du père aimant et protecteur lui va à ravir. Avec l’arrivée de Robert et Vaudémont les lampes torches ont remplacé la lumière tamisée, rendant l’ambiance plus fantastique. Le couple formée par Irakli Murjikneli et Javid Samadov fonctionne très bien et les deux chanteurs semblent complices. Le baryton maîtrise parfaitement l’air de Robert même si la voix manque un peu de rondeur tandis que le ténor est toujours d’une impertinente assurance vocale et joue aussi justement le chevalier passionné que le compositeur génial et cabotin. C’est en pleine lumière, une lumière aveuglante et violente sur le plateau, que Iolanta recouvre la vue, mais loin du dénouement joyeux et léger que l’on retrouve dans la plupart des productions, le public assiste alors à une issue tout à fait tragique. Si la scène finale est par ailleurs extrèmement bien orchestrée, elle prend peut-être un peu trop de liberté avec l’œuvre et l’histoire de la vie de Tchaïkovski. Iolanta n’est-elle pas le double de cet enfant de verre, à l’abri dans son cocon familial, et qui, trouvant l’amour, retrouve enfin cette lumière perdue et salvatrice ?

weiterlesen
25 Mai 2018www.forumopera.comAlice Fiorentini

Vertraut und genutzt von