Dynamique et vivifiant, ce programme est placé sous le signe de la hardiesse et de l’aplomb de de la jeunesse ! Beethoven s’est d’abord imposé à Vienne en tant que pianiste. C’est fort d’une réputation de virtuose bien établie qu’il présente ses premières œuvres au concert et à l’édition. Il a déjà trente ans lorsque sa Première Symphonie en ut majeur (1800) est interprétée en public, mais ses contemporains entrevoient qu’il engrange dans ce genre le début d’une véritable révolution. Si Benjamin Britten n’a jamais eu la fulgurance de Beethoven au piano, il compose depuis son plus jeune âge. Il a vingt ans lorsqu’il écrit sa Simple Symphony (1934), une partition dans laquelle il rend hommage à sa propre adolescence en apportant de nouveaux développements à des fragments de musique composés pour le piano entre dix et treize ans. Ces pages joyeuses rendent toute la fraîcheur et la tendresse de ses jeunes années (Bourrée turbulente, Pizzicato taquin, Sarabande sentimentale, Final enjoué…).
Enjoué, même espiègle, empli d’une franche joie de vivre et plein de charme, le Premier Concerto pour violoncelle op. 49 (1949) de Dimitri Kabalevsky est vraiment caractéristique du style du compositeur soviétique, qui fut un grand pédagogue, et dont l’œuvre est tournée vers la jeunesse (Tableaux de l’enfance, Le Temps de l’école…). Il faut la fougue de la jeune violoncelliste russe Anastasia Kobekina (troisième prix au Concours international Tchaïkovski de Moscou en 2019) pour rendre la vitalité de ce concerto et la formidable énergie de la jeune cheffe franco-britannique Stephanie Childress de vingt-deux ans (deuxième prix du Concours international de direction la Maestria à Paris en 2020) !
