Lors des émeutes de Stonewall, à New York, en 1969, Miss Knife ne savait ni lire, ni écrire. De cet événement pionnier de la lutte LGBTQ+ aux États-
Unis – à l’origine de la Marche des fiertés – Miss Knife a retenu une leçon : le combat pour la tolérance sera pacifiste et n’aura pour armes que des robes à paillettes et des chansons. Transgressive il y a trente ans parce qu’elle était drag, Miss Knife est devenue un personnage de cabaret émouvant
et attendrissant, que l’on découvre aujourd’hui en famille. Au Grand Foyer du Châtelet, Miss Knife est désormais en duo avec le pianiste, chanteur
et compositeur Antoni Sykopoulos. Et l’on continue de rire et pleurer en l’admirant dans cette atmosphère, plus personnelle et plus intime. Car la
vie vaut la peine d’être vécue, en toute volupté, dans un paradis de spleen et de blues.