Le quatuor en sol mineur op.20 de Haydn, tautologique et dramatique, datant de 1770, s’ouvre avec des éléments frappants: un thème asymétrique de quatre plus trois mesures, l’alto doublant le violon, des pauses fréquentes, des passages entre le majeur et le mineur, le lyrisme et l’agitation. Le trio joyeux du menuet et le Poco adagio tempèrent l’anxiété, mais le finale retourne à l’humeur du départ et finalement s’estompe sur un murmure. Composé en 1927, le court quatuor de Bartók présente également des textures accrocheuses et des couleurs spéciales. Structuré en trois parties bien intégrées, un solo initial de violon introduit la Prima parte, après quoi le pizzicato annonce la partie folklorique et rythmique de la Seconda parte avant que le violoncelle lance le Coda. Le quatuor épique en sol majeur de Schubert fut le dernier qu’il écrivit et fut composé en dix jours en 1826. Après une ouverture multiforme entre ombre et lumière vient un mouvement lent tout aussi chargé émotionnellement. Une sérénité momentanée servi avec le trio virevoltant du Scherzo. Le finale rapide et riche en syncope, réintroduit la tension majeure-mineure et termine en triomphe en tonalité majeure.