Originaire de Syrie, Waed Bouhassoun est née au sein d’une famille férue de musique. Elle a grandi en écoutant Oum Kalthoum, dont le répertoire retrace à lui seul l’évolution de la musique arabe au XXe siècle. Venant de la même région que les chanteurs Asmahan et Farid El Atrache, elle s’ouvre très vite à d’autres musiques que celles de son pays natal notamment à la faveur d’un séjour de deux ans au Yémen. Poursuivant la pratique de son instrument, elle entre ensuite au Conservatoire de Damas et saura profiter de ces diverses influences pour se créer un style personnel, tout en restant fidèle à l’esprit musical de son pays. Dès son apparition à Alep, son talent est immédiatement reconnu, la beauté grave mais fragile de son chant émeut beaucoup, notamment quand elle se lance dans un muwashshah, « broderie vocale » classique où sa voix prend tout son éclat virtuose. Pour Waed Bouhassoun, Oum Kalthoum, Najah Salam et Asmahan sont trois sources qui la nourrissent et l’inspirent en permanence.
