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Umsagnir um prófíl

3
Revue l’opéra

Les trois femmes de l’opéra ont été très bien servies : une sublime Donna Anna , chantée par la Française Anaïs Constans dont le legato expressif et velouté, l’ampleur de la voix, les subtils pianissimi et la musicalité font ressortir la passion, la colère et le désespoir de la victime de Don Giovanni. Il fallait entendre son récit dramatique lorsqu’elle reconnaît en lui son agresseur, et son magnifique air « Or sai chi l’onore ! ».

Lestu meira
19 maí 2022www.revuelopera.quebecIrène Brisson
ResMusica

Anaïs Constant tient son rôle sans pathos mais avec beaucoup de sensibilité, portée par la pureté de son timbre et une émission très précise pour un personnage vibrant d’une belle intensité musicale et dramatique.

Lestu meira
30 nóvember 2022www.resmusica.comCharlotte Saulneron

Umsagnir um fyrri framleiðslu

2
Le nozze di Figaro, Mozart
D: Marco Arturo Marelli
C: Hervé Niquet
Diapason

Autre enfant du pays, Anaïs Constans confirme, après Pamina, son rang de mozartienne. D’entrée, ce soprano impeccablement timbré convient à Suzanne : l’assise d’un médium charnel n’empêche pas la lumière du registre aigu, le grave ne fait pas défaut, avec cela des phrases fermes et flexibles, la précision dans les ensembles, une langue nette. La sicilienne au jardin, avec sa juste pulsation d’andantino (merci au chef), charme par sa tenue musicale, par une simplicité érotique dans sa clarté, peu communes en vérité. Le jeu (en scène comme avec les mots) attend d’être plus libre ou moins convenu, mais Mozart s’entend tout entier.

Lestu meira
26 janúar 2023www.diapasonmag.frJean-Philippe Grosperrin
La Bohème, Puccini
D: Renaud Doucet
C: Lorenzo Passerini
Le duo Barbe/Doucet transpose La Bohème pendant les Années folles à l'Opéra national du Capitole

Vannina Santoni est une magnifique Mimi. Avec sa grande voix lyrique au médium plein, aux graves solides et à l’aigu péremptoire, elle donne moins à voir la fragilité de l’héroïne qu’une sorte de dignité tragique transcendant la destinée de la cousette poitrinaire. Distribuer une soprano de ce type dans le rôle, c’est lui éviter d’emblée toute mièvrerie. Doté d’une voix solaire, le ténor arménien Liparit Avetisyan - pour Kévin Amiel initialement annoncé - aborde Rodolfo avec autant de facilité que de netteté, sans exagérer la corde sentimentale, et il négocie chaque phrase avec beaucoup de naturel. Bien que puissante et superbement projetée, la voix est capable de superbes demi-teintes dans les airs « Che gelida manina » ou « O Mimi tu piu non torni ». De son côté, le baryton russe Mikhaïl Timoshenko campe un Marcello à la fois lyrique et puissant, toujours soucieux de faire vivre un personnage complexe. La pétillante Marie Perbost joue Musetta avec beaucoup de chien, mais son éclat n’est pas seulement scénique, sa voix fraîche possédant toute souplesse et le brillant requis. Le Schaunard chaleureux d’Edwin Fardini et le Colline superlatif de Julien Véronèse (qui nous a accordé récemment une interview) complètent un quatuor de bohèmes particulièrement crédibles. Enfin, le Chœur et la Maîtrise maison font grande impression par leur tenue.

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06 desember 2022www.opera-online.comEmmanuel Andrieu