"clear, emotionally charged high notes"
"...Adam Smith's ardent vocality and his high notes deployed with fiery ease”
Après Pouchkine, Mozart. Belle idée de Serge Dorny que de proposer en un mois les trois opéras de Mozart-Da Ponte en puisant dans le répertoire de l’opéra de Lyon les productions montées les saisons précédentes, et en affichant une sorte de “troupe Mozart” composée de chanteurs qui dans leur majorité participent aux trois productions, toutes trois signées Adrian Noble, comme les Pouchkine-Tchaïkovski étaient signées Peter Stein. Le résultat, des coûts contenus (ce sont des reprises) et une affluence de public pour un événement bien médiatisé.
Depuis 2005, l’Opéra National de Lyon intègre au sein de ses saisons un festival autour d’une thématique. Après trois portraits de femmes de Janacek, Offenbach et Weill, l’Amour soupçon, Tchaïkovski et Pouchkine, Mozart et Da Ponte, le Japon vu par l’opéra occidental, Serge Dorny, directeur du premier théâtre lyrique de France après Paris, propose un rendez-vous qu’il a intitulé « Puccini Plus ». Un cycle dont l’ossature est le Triptyque Il Tabarro (La Houppelande) Suor Angelica (Sœur Angélique) et Gianni Schicchi qui a été créé au Metropolitan Opera de New York en 1918. Chacun de ces actes est mis en regard d'un ouvrage de la même époque en langue allemande et au sujet plus ou moins comparable. Il est en effet très rare de pouvoir apprécier ces trois opéras dans une même production, les théâtres choisissant généralement de coupler l’un ou l’autre avec un ouvrage d’un autre compositeur. L’Opéra de Lyon a choisi d’alterner les deux options, proposant le triptyque en une fois ou en trois soirées successives. Cette dernière proposition est d’autant plus intéressante qu’elle permet d’apprécier ces œuvres et leur auteur à l’aune de partitions expressionnistes plus rares encore et signées d’auteurs réputés pour leur forte personnalité : Il Tabarro et Von heute auf morgen (D’aujourd’hui à demain) d’Arnold Schönberg, Suor Angelica et Sancta Susanna de Paul Hindemith, Gianni Schicchi et Eine florentinische Tragödie (Une tragédie florentine) d’Alexandre Zemlinsky. Soit six opéras en un acte dont la création s’est échelonnée sur un peu plus d’une décennie.
Dans l’expression des autres personnages, le choix des autres solistes se révèle d’une rare qualité. [...] Quelles couleurs chez le baryton Peter Bording s’il est Le Garde, Le Bouffon, Le messager, Le Père ou le Gentilhomme.
The house orchestra, conducted by Eötvös, plays like a dream - precise, alert, dedicated - and the vocal trio - Ilse Eerens, Salomé Kammer and Peter Bording - is simply superb. These are the high standards we have come to expect in Lyon. And though it kills me to say something positive about amplification, even the passages where the trio uses hand mikes to whisper are eerily beautiful.