Barbara Kits, drapée dans sa fidélité, est apparue impérieuse dans son difficile air Come Scoglio (sans doute le morceau le plus impegnativo de toute la partition). Par son timbre clair et puissant sa musicalité et sa technique très sure elle a incarné vocalement et scéniquement une Fiordiligi proche de la perfection.
La Fiordiligi de Barbara Kits ourle son timbre d’un vibrato naturel, équilibré entre gravité et vivacité, noblesse et ardeur. Le soutien, sans faille, permet à sa voix longue, caractérisée par un rôle aux nombreux sauts d’intervalles, du grave à l’aigu, de l’aigu au grave, de rester droite, de la vertu à l’abandon, de la résolution à l’élégie. Le bas de la tessiture reste vibrant tandis que l’aigu forme une coupole bien dessinée au sommet de ses vocalises.
il trouve dans le rôle un emploi idéalement adapté à ses possibilités : le chant est clair, riche en contrastes et en nuances. Il délivre le célèbre air « Un aurora amorosa » avec une indéniable élégance
En catastrophe Aurélie Ligerot sauve le spectacle en chantant la partition en bordure de scène, côté cour. Sans avoir le brillant que l’on suppose à celle de sa consœur, sa prestation est néanmoins sans défaut et réserve de fort jolis moments en deuxième partie.