D’Espagne en Orient, le thème de la séduction féminine, qui jalonne les œuvres au programme de ce concert, est mis en lumière somptueusement par María Toledo, le nouveau visage du flamenco contemporain. Au retour d’un long séjour dans la péninsule ibérique, le sémillant Chabrier exalte les musiques hispaniques et andalouses dans sa célèbre rhapsodie España. Quelques décennies plus tard, le plus illustre des compositeurs espagnols, Manuel de Falla, répond à la commande d’une grande danseuse de flamenco en mettant en musique L’Amour sorcier. On y voit la gitane Candela hantée par le fantôme de son ancien amant. Afin d’aimer librement le beau Carmelo, elle parvient à éloigner le revenant en détournant son attention vers une autre femme.
En Russie, Rimski-Korsakov nous entraîne au pays d’un sultan inflexible qui, charmé par les captivants récits que Shéhérazade invente chaque jour pour remettre au lendemain son exécution, finit par renoncer à sa sombre décision après mille et une nuits de contes. Le thème de Shéhérazade, confié au violon et à la harpe, alterne avec celui du sultan joué par les cuivres. Entre les mouvements de cette fresque musicale, Clemens Schuldt, fait place à María Toledo, l’égérie du flamenco moderne.
Clemens Schuldt nous en livrera les secrets dans l’après-concert qui suivra au Foyer du Grand Théâtre!
*Œuvre non-jouée lors des Matins en musique.
