Mathieu Névéol est à l’honneur pour ce concert en deux fois quatre saisons. Violon solo de l’Orchestre Symphonique Saint-Étienne Loire, il assure également la direction de cette soirée. Les Quatre Saisons nous renvoient naturellement au cycle de Vivaldi. En quatre concertos écrits entre 1723 et 1725, le maître du baroque vénitien, vénéré par Bach, transpose en musique l’émotion des climats et des jours, de l’aboiement du chien sur la corde du violon à l’orage d’été, quand gronde l’orchestre. Vivaldi engage une rupture musicale majeure, passant du concerto grosso baroque au concerto avec soliste. La postérité spectaculaire de cette œuvre, l’une des plus connues de l’histoire de la musique, ne date que du XXème siècle. Les Quatre Saisons fixent quelque chose de notre rapport aux caprices de la nature. En écho au cycle de Vivaldi, Astor Piazzolla composa entre 1965 et 1970 quatre tangos, rassemblés sous le titre Les Quatre Saisons de Buenos Aires. Loin de l’évocation des éléments du compositeur baroque, cette œuvre plonge dans la vie urbaine, évoquant la vie quotidienne dans les bidonvilles de la capitale argentine. Une soirée au cœur de l’expressivité musicale, à travers les siècles, grâce à deux œuvres universelles.
