Michel Tabachnik by Stockhausen, Beethoven, Ó (2009/2009), Seoltóir Michel Tabachnik, Philharmonie de Paris, Paris, France

L’Europe a emprunté son chant supra-national à la dernière symphonie de Beethoven, au chœur final sur les fameux vers de Schiller célébrant la communauté de « millions d’êtres » dans la « divine étincelle » de la joie. En 1950 déjà, un rapport du Conseil de l’Europe affirmait qu’« un grand pas aura été fait dans le sens de l’union nécessaire » lorsqu’un hymne saluera le drapeau européen. Cet hymne, ce sera, en 1972, l’Ode à la joie de Beethoven. Mais sans ses paroles : quelle langue nationale, en effet, pourrait prétendre incarner l'Europe à elle toute seule ?