Avec Haydn et Mendelssohn, le Cuarteto Casals se taille un programme fait pour sa brillante finesse. Au milieu, le charme mélodique d’un Dvořák naïvement sentimental vous transportera dans un monde de poésie délicate.
Haydn a quarante ans lorsqu’il s’attaque aux six quatuors de l’Opus 20, lesquels le consacrent père d’un genre qu’il porte à son plus haut degré de perfection. Le n°3 hésite entre extravagance éventuellement caustique, fièvre désespérée et jovialité. De l’excentricité de celui-ci à l’exubérance de l’autre « Troisième » au programme – le ré majeur de Mendelssohn (1838) –, la sélection de Cyprès de Dvořák nous parle d’amour. En 1865, année de composition des Lieder d’origine, le musicien en pince pour la belle Josefina Čermaková, dont il épousera plus tard la sœur Anna. Rien ne se perd, tout se transforme : les mélodies de jeunesse sont arrangées pour quatre archets au printemps 1887, sans renoncer à leur lyrisme irrésistible.
