Le Romantisme dont il est ici question […] n’est pas du tout l’affaire d’un seul temps, le phénomène d’une époque. Rien de rien ne nous en sépare en vérité, sinon la vaine chronologie de la superstition historique. Ni ces eaux ni ce feu ne
nous sont étrangers…
Imaginées en un temps où la quête de vérité intérieure tenaille les artistes, les deux œuvres de ce Grand Concert inaugural charrient, passionnément, « ces eaux et ce feu » dont Armel Guerne – traducteur des Romantiques allemands – nous pressent solidaires. Renaud Capuçon et Martha Argerich imprimeront à ces pages brûlantes le
sceau de leurs riches personnalités musicales. Schubert et Schumann trouveront en eux des défenseurs ardents, à la complicité évidente. Ensemble, une fois de plus, ils donneront vie à ce répertoire romantique qui – Guerne l’affirme
– nourrit cette moitié divine dont [l’homme] est composé et qui respire au milieu des étoiles. Un beau programme, qui donne le ton de cette nouvelle saison : la musique, vecteur d’essentiel !