Voilà bien longtemps que l’œuvre d’Herman Melville passionne Olga Neuwirth. En 2011, elle lui rendait hommage dans un opéra atypique, mêlant installation, théâtre, musique et vidéo et transcendant les frontières de genre : The Outcast.
« C’est précisément son hétérogénéité qui est fascinante chez Herman Melville, confie Olga Neuwirth, et c’est elle qui lui a valu tant d’hostilité de son vivant. Il s’est soustrait, dans son écriture, à l’obligation d’illustrer un genre unique. » Et si l’œuvre de Melville irrigue largement son imaginaire depuis de nombreuses années, on ne peut s’empêcher, en lisant ses mots, de penser qu’ils s’appliquent également la compositrice elle-même. Dans The Outcast (Le Paria), créé en 2012 à l’Opéra de Mannheim, elle revisite Moby Dick, abordant ce récit fondateur sous l’angle inattendu de la crise globale et multiforme, politique, sociale et environnementale, qui affecte notre monde contemporain. Cet opéra d’un nouveau genre, cette « musicstallation-theater », comme le qualifie Neuwirth, est présenté pour la première fois sur une scène française.
Coproduction Festival d’Automne à Paris, Ensemble intercontemporain, Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, Philharmonie de Paris. Avec le soutien de la Fondation Ernst von Siemens pour la musique