Sous la direction de Mikko Franck, l’Orchestre Philharmonique de Radio France se consacre à un concert tout français où Ravel voisine avec des compositeurs bien plus rares au concert comme au disque : Lalo et Mel Bonis.
Estimé par ses confrères, et notamment par Debussy, pourtant difficile à contenter, Lalo s’est particulièrement illustré dans le domaine de la musique concertante, consacrant entre autres plusieurs partitions au violon (dont la Symphonie espagnole). Son Concerto pour violoncelle, qui complète un corpus alors réduit (où l’on compte essentiellement le Concerto de Schumann et le Premier Concerto de Saint-Saëns), est interprété par Sol Gabetta, qui a été artiste en résidence à Radio France en 2021-2022. Quant à Mel Bonis, elle fut l’une des premières femmes à être admise en classe de composition au Conservatoire de Paris ; compositrice prolifique, elle écrivit la majeure partie de sa musique entre 1892 et 1914. Ses œuvres orchestrales, telles Salomé, Ophélie ou Le Songe de Cléopâtre, montrent une grande maîtrise de l’écriture symphonique.