Si les Images debussystes séduisent par leur luxuriance et leur finesse, le violoncelle de Tout un monde lointain… envoûte et le Boléro de Ravel fascine par son audace : la musique française dans tous ses éclats.
À l’origine conçues pour deux pianos, les trois Images de Debussy ont rapidement revêtu les atours de l’orchestre. Gigues et Rondes de printemps, des joyaux cachés, séduisent par la subtile fermeté de leur dessin, tandis qu’Iberia s’est imposé comme un chef-d’œuvre de sensualité et d’imagination : Debussy ne visita jamais l’Espagne, ce qui ne l’empêcha pas d’écrire la musique la plus espagnole qui soit – jusqu’à faire l’admiration d’un Manuel de Falla. Avec Tout un monde lointain…, Dutilleux a écrit une pièce majeure du répertoire concertant pour violoncelle : tout un univers de songes enfouis. Le Boléro, enfin, qu’on croit si bien connaître : prestidigitateur de l’orchestre, Ravel sait comme nul autre nous prendre, à chaque nouvelle écoute, au piège de sa virtuosité démoniaque.
