Name: La Mer Strauss Debussy
Start: 2024-05-16T00:00:00.000Z
End: 2024-05-17T00:00:00.000Z
Location: Salle Poirel

Organization

Conductor

Marta Gardolińska

Instrumentalist

Alexandre Gattet

Oboe

Opéra national de Lorraine

Orchestra

Orchestre de l'Opéra national de Lorraine

La Mer Strauss Debussy

Nancy

France

Salle Poirel

Public

Serenade For Winds Eb Major Op. 7

Oboe Concerto, TrV 292

The sea, three symphonic sketches for orchestra, L. 109

Approved

When it was created in 1905, La Mer caused a certain disappointment among fervent admirers of Debussy. We expected the "impressionist" colors of the delicate and evanescent maritime evocations of Pelléas , we found there a firmness of features and a tawny density of colors. It was in Burgundy, in Bichain, that Debussy had begun his work two years earlier: “ You will tell me that the ocean does not exactly bathe the Burgundy hillsides…! […] But I have countless memories; that is better, in my opinion, than a reality whose charm generally weighs too heavily on your thoughtshe then wrote to André Messager. A studio work, therefore, and not on the motif, which seeks to render the very essence of the sea, its perpetual becoming rather than its picturesque wetness. Seeking to approach in short the very essence of the marine element, its permanent future, its ever-changing waters and its prodigious faculty of metamorphosis, Debussy signed with this masterpiece a veritable poem of immanence.

His symphonic poems like Zarathustra give the idea of ​​an exclusively romantic and modernist Strauss, but this is to forget that the author of the Rosenkavalier was a great admirer of classicism and of Mozart in particular. Witness this Oboe Concerto , which, at the end of its life and after the horrors of the Second World War, looks with a leap of spirit to abolish the horrors of time towards the happy and serene classicism of the eighteenth century as to a lost paradise.

English

En 1905 à sa création, La Mer provoqua chez les fervents admirateurs de Debussy une certaine déception. On y attendait les couleurs « impressionnistes » des délicates et évanescentes évocations maritimes de Pelléas, on y trouva une fermeté des traits et une densité fauve des couleurs. C’est en Bourgogne, à Bichain, que Debussy avait commencé son travail deux ans auparavant : « Vous me direz à cela que l’Océan ne baigne pas précisément les coteaux bourguignons… ! […] Mais j’ai d’innombrables souvenirs ; cela vaut mieux en mon sens, qu’une réalité dont le charme pèse généralement trop lourd sur votre pensée » écrira-t-il alors à André Messager. Un travail d’atelier, donc, et non sur le motif, qui cherche à rendre l’essence même de la mer, son perpétuel devenir plutôt que son pittoresque humide. Cherchant à approcher en somme l’essence même de l’élément marin, son devenir permanent, ses eaux toujours changeantes et sa prodigieuse faculté de métamorphose, Debussy signait avec ce chef-d’œuvre un véritable poème de l’immanence.

Ses poèmes symphoniques comme Zarathustra donnent l’idée d’un Strauss exclusivement romantique et moderniste, mais c’est oublier que l’auteur du Chevalier à la rose fut un grand admirateur du classicisme et de Mozart en particulier. En témoigne ce Concerto pour hautbois, qui, à la fin de sa vie et après les horreurs de la Seconde Guerre mondiale, regarde en un sursaut de l’esprit pour abolir les horreurs du temps vers le classicisme heureux et serein du xviiie siècle comme vers un paradis perdu.

français

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