Trente ans déjà que le Quatuor Danel, disciple des Amadeus, Borodine et Beethoven, foule les scènes du monde entier. Cerise sur le gâteau, les amis Andsnes, Hagen et Moraguès souffleront les bougies avec eux dans trois quintettes variés.
Depuis longtemps qu’il lorgne la clarinette avec envie, Mozart profite de son amitié maçonnique avec le virtuose Anton Stadler (1753-1812) pour lui composer quelques chefs-d’œuvre. Parmi ceux-ci, l’hédoniste Quintette en la majeur, daté du 29 septembre 1789, offre un alliage de timbres jamais entendu – excusez du peu : Wolfgang invente ici un nouveau genre. Bref, l’inouï au sens strict, comme la lumière d’ut majeur qui baigne l’immense Quintette à deux violoncelles (1828) que Schubert écrit à la fin de sa vie. Soleil encore dans l’Opus 81 de Dvořák, conçu aux derniers jours de l’été 1887 dans le cadre idyllique de la campagne bohémienne. Reste que dans un cas comme dans l’autre, le fond de l’air est toujours un peu mélancolique…
