Avec un florilège de mélodies françaises dont il est spécialiste, le jeune duo formé par la soprano Sheva Tehoval et la pianiste Juliette Sabah offre un voyage aux côtés d’artistes sensibles et rêveurs…
Dans le cycle court et concis des Fiançailles pour rire, Francis Poulenc met en musique le recueil éponyme de Louise de Vilmorin (1902-1969), dans lequel il dit trouver « une sorte d’impertinence sensible, de libertinage, de gourmandise ». Mais la fantaisie de ces poèmes n’est pas dénuée d’une certaine forme de gravité, que Poulenc souligne dans une délicate ambiance douce-amère.
La gravité se fait nostalgie, mélancolie, voire douleur, dès la deuxième mélodie des Clairières dans le ciel que Lili Boulanger compose à seulement 20 ans sur des textes provenant du recueil Tristesses de Francis Jammes (1868-1938). Pourtant, sa musique doit être chantée « avec le sentiment d’évoquer un passé resté plein de fraîcheur », comme elle l’indique sur la partition.
Tristesse et beauté s’entremêlent également chez Debussy, qui puise quant à lui chez Paul Bourget, Théophile Gautier, Paul Verlaine et Stéphane Mallarmé une invitation à rêver encore et toujours aux débuts amoureux…
