Des grivoiseries d'un ivrogne, un peu lâche et ahuri, aux envolées d'un médecin enhardi par son propre culot et le succès de son imposture, Nicolas Rigas (Sganarelle) nous entraîne dans sa mise en scène d'une "comédie lyrique" trépidante.
Campant au passage un Sganarelle aussi convaincant vocalement (avec ses nuances ambrées de baryton mâtinées d’un sourire permanent), que désopilant sur scène.
Campant au passage un Sganarelle aussi convaincant vocalement (avec ses nuances ambrées de baryton mâtinées d’un sourire permanent), que désopilant sur scène.
Une façon de rappeler que s’il est un comédien remarquable à l’énergie inépuisable (comme le prouve à tout moment sa performance dans le rôle-titre, d’une drôlerie irrésistible), il est également un excellent baryton. Sa mise en scène sans afféterie joue à fond la carte de la farce avec un humour direct, et donne une vision intemporelle de la pièce de Molière, truffée de nombreuses allusions au monde contemporain, comme ce ballet des médecins, au finale de l’acte II, où toute la troupe apparaît vêtue de blouses et de calots blancs.