On sait un gré infini au metteur en scène Olivier Fredj de faire confiance à l’intelligence des spectateurs (…) Le livret original fait rire, surprend, questionne, bref… fonctionne merveilleusement bien tout seul ! Du reste, la mise en scène est fort habile. (…) Le metteur en scène renoue à sa manière avec l’esprit du spectacle de la création, en suscitant amusement et effets de surprise, y compris dans la chorégraphie. Olivier Fredj ne renie pas la féerie en tant que genre ; il fait par ailleurs efficacement alterner la tendresse, le rire – voire le fou rire, avec également un vrai moment de poésie lors du beau duo d’amour entre Caprice et Fantasia.
« la scénographie concentre toute l’inventivité du spectacle d’Olivier Fredj – la fantasmagorie des costumes fait ça et là penser à Bosch, patronage idéal pour l’esprit de l’oeuvre, revisité de manière plus contemporaine. »
On sait un gré infini au metteur en scène Olivier Fredj de faire confiance à l’intelligence des spectateurs (…) Le livret original fait rire, surprend, questionne, bref… fonctionne merveilleusement bien tout seul ! Du reste, la mise en scène est fort habile. (…) Le metteur en scène renoue à sa manière avec l’esprit du spectacle de la création, en suscitant amusement et effets de surprise, y compris dans la chorégraphie. Olivier Fredj ne renie pas la féerie en tant que genre ; il fait par ailleurs efficacement alterner la tendresse, le rire – voire le fou rire, avec également un vrai moment de poésie lors du beau duo d’amour entre Caprice et Fantasia.
« la scénographie concentre toute l’inventivité du spectacle d’Olivier Fredj – la fantasmagorie des costumes fait ça et là penser à Bosch, patronage idéal pour l’esprit de l’oeuvre, revisité de manière plus contemporaine. »
C’est à Olivier Fredj qu’échoit la responsabilité d’une mise en espace, après son diptyque de belcanto The King and His Favourite / The Queen and Her Favourite à la Monnaie de Bruxelles en mars dernier. L’excès de froufrous ne sied pas à Tosca, il faut en revanche un souci de l’efficacité du drame. Là, tout y est, en costumes, par les regards, avec des chaises éclairées de rayons irréels entre la vie et la mort. La course implacable du temps face aux événements – caractéristique de la pièce – se traduit par l’affichage d’un horaire à chaque étape. La mort de Scarpia et la fusillade de Cavaradossi en sont deux ainsi deux temps forts dont le Chœur de l’Opéra de Lille, installé en corbeille comme des spectateurs en représentation, ne perd pas une miette. Le spectacle devrait d’ailleurs se dévoiler sous un autre jour lors de sa diffusion numérique, monté comme au cinéma et sans entracte. Ce langage théâtral de l’essentiel, mélangé à l’incroyable substance synthétique de la musique, fonctionnera à coup sûr !
Il y a des soirs comme ça où l’opéra, ça parait simple : prenez de bons chanteurs, un orchestre en forme, un chef plein d’allant, une mise en espace digne et sobre et n’était-ce la salle aux trois-quart vide pour cause de Coronavirus, l’expérience serait exquise. La mise en espace d’Olivier Fredj, prévue pour la captation vidéo est un modèle du genre : elle est traditionnelle sans être didascalique, elle est moderne sans être abrasive et dans ce grand plateau vide elle se concentre sur la direction d'acteurs dans un dispositif élégant.