Le festival Musique aux Mirabelles s’achève ce dimanche avec Jérôme Boutillier, baryton, et Julien Dran, ténor. Ce vendredi soir, la soprano Julie Cherrier-Hoffmann a enchanté Saint-Maur, avec le chef d’orchestre Frédéric Chaslin au piano.
Description du concert
Description
ulien Dran nous offre un tapis de legato absolument merveilleux, qui suspend le temps. La lumière du timbre est fascinante, les diminuendi et sforzandi s’enchainent pour nous enivrer, puis l’aigu de Julie Cherrier-Hoffmann, plus large soudain (« Ah ! c’est lui ! ») déchire ce moment de rêve pour nous projeter dans un duo enfiévré (l’arrivée du ténor dans la nef sur « me voilà » est d’une puissance frappante). Alors le duo continue sur une phrase sublime répétée à l’envi, « Ton cœur n’a pas compris le mien », où la lumière des aigus du ténor exprime l’amertume du pêcheur (« Pouvais-je fuir les beaux yeux que j’aimais ? »). La Leïla de Julie Cherrier-Hoffmann est toute de fragilité et de grâce (« ta douce voix m’apportait le bonheur »). Le duo se conclut, après une reprise enfiévrée, sur des mezze voci enchanteresses du ténor « ô mon bonheur» face à une Leïla qui rend les armes (et nous aussi !).
n clôture du 8e festival Musique aux Mirabelles, la collégiale Saint-Maur d’Hattonchatel, dans la Meuse, accueillait dimanche 2 octobre une nouvelle mouture du récital « Frères » que Jérôme Boutillier et Julien Dran avaient créé en streaming avec Mathieu Pordoy au piano depuis l’Opéra de Vichy en novembre 2020