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Past Production Reviews

10
Salome, Strauss
D: Andreas Homoki
C: Simone Young
Une Salome haute en couleur

Mauro Peter incarne un Narraboth lumineux et émouvant, qui pointe son poignard sur Jochanaan avant de le diriger contre lui-même. Michaela Schuster est une Hérodiade cynique et condescendante, alors que Wolfgang Ablinger-Sperrhacke compose un Hérode faible et veule qui ne peut à aucun moment masquer son désir pour Salomé. Pour la petite histoire, on signalera que chacun des cinq juifs est chanté par trois interprètes différents, Andreas Homoki ayant découvert dans la partition une note de Strauss disant que les voix des solistes pouvaient être remplacées par des choristes talentueux, à la discrétion du chef. La saison lyrique zurichoise a démarré sous les meilleurs auspices.

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11 October 2022www.concertonet.comClaudio Poloni
„TANZE FÜR MICH, SALOME“ – PREMIERE IM OPERNHAUS ZÜRICH/SALOME AM 12.9.2021

Das interessante Bühnenbild besteht aus einer Scheibe am Himmel, welche den Mond darstellt und sich auf dem Boden in gleicher Größe widerspiegelt und als bewegliche Spielfläche dient. Aus dem verborgenen Palast, führt ein Steg hinüber zur sichtbaren Welt. Über sie betreten die Darsteller die Bühne. Dort symbolisiert ein riesiger Mahlstein die zerstörerische Kraft, welche sich langsam und drohend auf das Geschehen zubewegt.

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16 September 2021opernmagazin.deMarco Stücklin
Dialogues des Carmélites, Poulenc
D: Jetske Mijnssen
C: Tito Ceccherini
Dialogues des carmélites en crescendo à l’Opernhaus Zürich

Olga Kulchynska effectue ainsi ses débuts dans le rôle de Blanche en orientations clairvoyantes, conduisant sa partition dans les pas de Mélisande. Les accès de colère ou de tristesse ne s’extériorisent pas, ils naviguent au cœur d’une expression sophistiquée de surface, nette et bienveillante. Les phrases commencent avec l’attrait de la nouveauté, se terminent dans la retenue des mots et passent par un ensemble d’étapes consolidées : de l’accélération au ralentissement, l’enrobage en musique instille une vérité spontanée au texte. Evelyn Herlitzius manie la maïeutique de la note et l’expérience du jeu dans la maladie de madame de Croissy. C’est par elle et son « drame » que la mise en scène de l’acte I s’anime.

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05 March 2022www.opera-online.comThibault Vicq
Simplicité et sobriété

En quoi croyons‑nous ? Quelles sont nos valeurs ? Pour quoi serions-nous prêts à mourir ? Comment conjurer nos angoisses existentielles ? Toutes ces questions qu’appellent Dialogues des carmélites résonnent avec une acuité particulière en cette période troublée, alors que la façade de l’Opernhaus de Zurich s’est parée des couleurs de l’Ukraine. La metteur en scène Jetske Mijnssen répond avec une nouvelle production du chef‑d’œuvre de Francis Poulenc alliant simplicité et sobriété. S’inspirant de la visite d’un monastère en Suisse, elle a placé l’action dans un décor unique constitué d’une immense pièce aux murs gris et nus, décorée de quelques chaises et meubles, gris eux aussi. La pièce devient alternativement une salle du palais du marquis de La Force, un espace du carmel puis la prison dans laquelle sont enfermées les carmélites. Le spectacle, des plus traditionnels, est fluide et efficace ; il permet de se concentrer pleinement sur la musique. Il est aussi parsemé de quelques idées originales : dans les premières scènes, qui se déroulent dans le palais du marquis de La Force, les chanteurs sont doublés par des danseurs. La scène finale est particulièrement émouvante : les geôliers ont inscrit à la craie sur les murs les noms des condamnées à mort. Les carmélites sont regroupées au centre du plateau et chaque fois que la musique suggère la guillotine, l’une d’elle baisse la tête, se détache du groupe et vient effacer son nom avec sa main. Glaçant.

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13 February 2022www.concertonet.comClaudio Poloni
Macbeth, Verdi
D: Barrie Kosky
C: Nicola Luisotti
Macbeth in Zürich – stürmischer Beifall

George Petean sang mit weich timbrierten und kultiviertem Bariton einen mitreissenden Macbeth, dessen ausgezeichnete Technik und markante Bühnenpräsenz insbesondere in der grossen Szene des Macbeth mit den Hexen im dritten Akt, in dieser Inszenierung als inneren Monolog gestaltet, wahrlich beeindrucken konnte. Auch die grosse Schlussarie «Pieta, Rispetto, amore» schaffte es beinahe Mitleid mit diesem blutrünstigen Charakter zu erwecken.

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01 April 2022operagazet.comMarco Aranowicz
Un inoubliable Macbeth - signé Barrie Kosky - à l'Opernhaus Zürich

Côté régie, le célèbre patron de la Komische Oper de Berlin, Barrie Kosky, propose une vision particulièrement sombre et noire de Macbeth, au propre comme au figuré, avec un plateau dénué de tout élément de décor et plongé dans l’obscurité. De simples faisceaux lumineux formant une ligne de fuite vers le fond de la scène, et un abat-jour sous lequel les deux protagonistes se réfugient la soirée durant, sont les seules sources de lumière en même temps que les seuls éléments scénographiques – si l’on excepte quelques chaises qui servent également de perchoir à des corbeaux. Des oiseaux, ou plutôt leurs cadavres, que l’on retrouve sur le corps inanimé de Macbeth pendant que résonne l’ouverture, qui voit aussi une masse compacte de corps nus (les sorcières) émerger des ténèbres du fond de la scène, pour se rapprocher progressivement, à pas lents, vers le héros (photo), et l’engloutir de leurs corps flasques (parmi lesquels de nombreux transsexuels ou personnes âgées). Les chœurs (magnifiques !) sont eux cachés en coulisse, pour mieux mettre le couple damné au centre de l'action, de même que cette masse informe de corps obscènes, que les éclairages de Klaus Grünberg rendent encore plus fantomatiques. Une vision glaçante et mortifère, tout en visions cauchemardesques, qui dit et répand la solitude et le néant.

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29 March 2022www.opera-online.comEmmanuel Andrieu
Rigoletto, Verdi
D: Tatjana Gürbaca
C: Leonardo Sini
Gürbaca's Rigoletto is back on the table in Zürich

Liparit Avetisyan was heroic in his limping on the side of the stage, but the obvious pain he was in didn’t hinder his performance. His tenor was youthful and enthusiastic, with bold high notes, a bit on the boisterous side, which doesn’t hurt, in this role. In the other “minor” roles, I want to mention Nadezhda Karyazina as Maddalena, whose deep, strong mezzo really made an impression, and provided a proper foundation for the wonderful Act 4 quartet “Bella figlia dell’amore”.

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12 April 2022bachtrack.comLaura Servidei